« Depuis novembre, plus d’un million de Français ont créé leur CPF »
Les carrières linéaires ont de plus en plus tendance à céder la place à des parcours professionnels qui doivent se réinventer en permanence du fait des changements technologiques et sociétaux. Si aujourd’hui le diplôme est important pour envoyer un signal fort à l’employeur, il ne suffira plus pour garantir l’employabilité. Peut-être que la nécessité de se former tout au long de la vie sera pour ceux qui n’ont pas fait d’étude une opportunité permettant de réduire les inégalités de départ, de mieux gérer la diversité des talents et l’innovation au sein des entreprises.
Depuis novembre, plus d’un million de Français ont créé leur CPF (Compte Personnel de Formation). Près de 10 millions de personnes sont prêtes à utiliser leur compte, sur environ 25 millions de salariés et demandeurs d’emploi qui y ont droit. Viendront se rajouter en avril 3,5 millions d’indépendants. Quant aux 5,5 millions d’actifs de la fonction publique, leur compte reste crédité en heures et ils ont besoin de l’accord de leur employeur pour utiliser leurs droits.
Au lancement de l’application moncompteformation, les CPF des Français étaient dotés, en moyenne, de 1 040 euros ce qui est insuffisant pour payer une formation professionnalisante. Depuis novembre, 16 500 d’entre eux ont dépensé 8,2 millions d’euros au total mais la plupart restent réticents à dépenser pour se former. Signe des temps, ils acceptent de plus en plus de se former en dehors de leur temps de travail.
Les entreprises, quant à elles vont pouvoir dans quelques mois, abonder les comptes de leurs salariés et contribuer à la formation et à l’anticipation de changements à venir qui pourraient les impacter directement. Les organismes de formation, vont de leur côté devoir ajuster leurs offres par blocs de compétences ou modules pour s’adapter à des budgets plus modestes.
Pour l’instant, la priorité est de faire connaître au plus grand nombre le dispositif CPF car un sondage BVA, réalisé début 2020 indiquait que ce n’était le cas que d’un Français sur deux.