Une enquête réalisée fin décembre 2019 montre que seulement 59% des personnes interrogées ont entendu parler de l’application CPF mise en place le 21 novembre dernier et qu’1 personne sur 4 ne connait pas le montant de son droit à la formation.

La formation professionnelle est très majoritairement perçue comme une chance pour évoluer professionnellement (87 %), et même comme une nécessité pour conserver son employabilité tout au long de sa carrière (84 %), car la grande majorité des actifs indique avoir un métier qui évolue ou pourrait même disparaître. La formation professionnelle permet aussi, d’après les répondants, de ne pas “se lasser professionnellement” et de prendre du recul sur son quotidien de travail.

Les actifs adhèrent à la désintermédiation : ils estiment avoir personnellement un rôle plus important à jouer que les organismes de formation, les entreprises ou les branches professionnelles.

Paradoxe ! Car seuls 30 % déclarent avoir déjà émis des souhaits de formation lors des entretiens professionnels, 22 % avoir déjà contacté directement un organisme de formation, 20 % avoir fait des recherches et avoir envoyé ces informations à leur employeur. 18 % ont déjà suivi une formation de leur propre initiative, hors temps de travail (cours du soir, Mooc, etc.).

L’écart entre les répondants s’explique par le niveau de la formation initiale : “Plus on est formé au départ, plus on conçoit un besoin de formation professionnelle continue, plus on affiche le désir de continuer à se former tout au long de sa carrière et plus on a les clés pour le faire.”

Les moins diplômés, les demandeurs d’emploi, ceux qui ont le moins d’informations et le plus de besoins, sont plus nombreux à considérer que c’est aux pouvoirs publics et au monde de l’entreprise d’être responsables de leur parcours.

Les axes d’amélioration ? Ils en découlent. Développer fortement l’information sur la formation. Faire de la pédagogie autour du CPF. Faire comprendre que tout le monde, quel que soit son niveau de formation initiale, peut accéder à la formation professionnelle.

About the author : Sandra Gourjon